« Quand un homme a faim,
mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner un poisson »
Confucius
Le programme des « casas san Juan » et des étudiants boursiers a commencé en 2004 avec le père Wandrille, de la Communauté Saint-Jean, et des personnes désireuses de remédier durablement aux problèmes de pauvreté dans les favelas de la banlieue de Saltillo-Coahuila.
"Dès le début, l'unique solution qui s'est imposée à nous fut de donner aux jeunes qui voulaient s'en sortir l’opportunité d’étudier dans des collèges privés. La première année, nous nous sommes lancés dans l’aventure avec 15 jeunes. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux ont terminé avec succès leur cycle scolaire et continuent, avec nous, cette épopée. Actuellement, plus de 50 jeunes bénéficient d’une bourse."
Origine
Quand nous nous sommes installés dans les favelas - parfois en squattant des terrains - pour aider cette population abandonnée dans une extrême pauvreté, nous ne savions pas jusqu’où allait nous emmener cette aventure. Au début, nous avons organisé des « resto du cœur » et des dispensaires, ensuite des groupes d’aide aux personnes en difficulté et du catéchisme, et enfin une aide scolaire.
Nous avons constaté que le plus difficile était l'aspect des études et que l’aide aux devoirs n’était pas suffisante. Il n’y avait pas d’engagement sérieux de la part des enfants. Alors l'évidence de donner une vraie opportunité aux jeunes s'est imposée : qu’ils aient la même possibilité d’étudier dans des collèges privés que les jeunes de niveau social plus élevé. La différence entre école privée et école publique est énorme. Nous étions lucides sur le défi d'avoir à accompagner très étroitement ces jeunes pour aplanir les différences de niveau scolaire et social (revoir la phrase en espagnol qui n'a pas de verbe, ou la terminer par une virgule). Il nous semblait pourtant que ce défi valait la peine, les inégalités dans les études étant un problème de fond au Mexique.
Nous avons donc rencontré des directeurs de plusieurs écoles privées qui nous ont ouvert leurs portes et nous ont donné l’opportunité de commencer ce projet.
Nous avons débuté avec 15 jeunes que nous connaissions du quartier d'Omega, très pauvres, dont certains souffraient de violences dans leurs familles, de l’absence du père ou de la mère, de ne pouvoir manger tous les jours… Ce fut une vague d’espérance pour la favela.
Mission
Offrir la possibilité d’acquérir un meilleur niveau scolaire et une formation humaine intégrale, grâce à des bourses d'études.
Notre centres communautaires
Les “Casas san Juan” sont des centres communautaires construits et portés par la Communauté saint-Jean, en partenariat avec Caritas, la Banque Alimentaire, le diocèse de Saltillo, et d’autres associations comme Mission Humanitaire Dr. Elaine Martel (Canada), Colegios Meritas (Monterrey/Mexique), Noé Mission Saint-Jean (Congrégation Saint-Jean), l’Association Omega (France), et surtout Dibujando una sonrisa (Saltillo/Mexique). Nous avons 3 centres actuellement, dans trois favelas.
Les centres fonctionnent avec la participation de missionnaires français, belges, américains, mexicains, suisses, argentins, etc. Ces jeunes viennent donner une année de leur vie pour les plus pauvres, en vivant dans ces centres. Ils sont ainsi en contact constant avec la population.
Cette option est très importante pour la réussite de notre projet : les missionnaires étant disponibles 24h sur 24h ! Les "casa san Juan" sont ainsi des lieux de vie familiale, et non des centres ouverts avec des horaires fixes.
Nous avons même accueilli quatre couples, dont deux qui sont venus en voyage de noces (dans le texte espagnol mettre : luna de miel ) dans ces quartiers… Au lieu de partir à Tahiti ou au Maroc en amoureux, ils sont venus, missionnaires, auprès des plus humbles ! Comme c’est impressionnant et formateur : s’ouvrir en famille, dès le début, aux plus pauvres. Ce sont là des initiatives inoubliables pour les habitants de ces favelas… et en plus, sur place, deux petits missionnaires ont vu le jour !